Vous trouverez ci-dessous quelques « missions » menées ou en cours pour vous donner un aperçu de mon activité professionnelle :
Pour respecter la vie privée de mes clients, j'ai conservé les faits mais volontairement changé leurs prénoms et ceux de leurs montures.
Nadia et Titou : Nadia n'était pas remontée sur son cheval depuis 7 ans. Titou, pourtant ayant déjà un peu de métier en tant que cheval de club, avait pris la mauvaise habitude de démarrer en sauts de mouton et de faire tomber sa cavalière à chacune de leurs sorties en balade.
Nadia ne possédant pas de carrière, j'ai commencé à remettre Titou en route sur de petites balades pour une nécessaire remise en souffle. Nadia m'accompagnait à pied pour que je puisse analyser avec elle en temps réel le comportement de son compagnon.
Ce dernier n'a pas tardé à ressortir ses mauvaises habitudes dès les premiers galops, surtout en début de séances. Ne pouvant pas me désarçonner aussi facilement que sa propriétaire, je me suis employée à l'obliger à aller de l'avant à chacun de ses essais.
J'ai également revu certains points avec Nadia : sa selle a été changé (avec une autre qu'elle disposait déjà) car elle serrait son cheval au niveau du garrot et n'incitait pas sa cavalière à se redresser. On a également mis une muserolle pour avoir un peu plus de contrôle. Enfin, Titou a vu l'ostéopathe ; Plus aucun prétexte pour ne pas être sage.
Une fois les bonnes habitudes reprises, Nadia a pris le relais et je l'ai accompagnée à pied : On a retravaillé sa position, elle a compris comment anticiper les réactions de son cheval, désamorcer les sauts de mouton et appris à le mettre « devant les jambes » dès le début de séance.
Une vingtaine de séances espacées sur moins d'un an ont suffit : Aujourd'hui Nadia a suffisamment de confiance en elle et de réflexes pour monter Titou à cru… et reprendre un jeune cheval pour assurer sa relève.
Adélaïde et Kaline : J'ai débourré Kaline, pouliche percheronne avec les moyens du bord car sa propriétaire ne disposait pas d'un espace type carrière. J'ai débuté la marche en licol (elle avait eu quelques notions) et le travail à la longe dans un petit coin de pré. J'ai rapidement continué son éducation en main lors de petites sorties en extérieur. La jument avait surtout besoin de limites car s'étant retrouvée très jeune sans sa mère ni d'autres congénères, elle n'avait pas bénéficié de l'éducation de compagnons de pré plus âgés. Envahissante, dominante, joueuse...Nous avons beaucoup travaillé la notion d'espace à ne pas franchir pour respecter son cavalier à pied.
Nous avons ensuite abordé le débourrage classique : acceptation de la selle, du cavalier, premières sorties à cheval seule...
Aujourd'hui, je continue de monter régulièrement Kaline pour affiner son dressage et pouvoir ensuite céder ma place à sa cavalière qui actuellement ne se sent pas encore de la monter (jeune cheval + cavalière inexpérimentée). Aélaïde m'accompagne donc avec sa vieille jument pour suivre l'évolution de sa percheronne.
Suzanne et Fédor : Suzanne s'est mise à l'équitation très tardivement puisque c'est autour de ses soixantes ans qu'elle a pris ses premières leçons. Après avoir monté quelques temps en club et pour pouvoir accompagner ses « copines de cheval » en rando, elle a fait l'acquisition de Fédor, poney Camarguais au look sportif pour la race. Issu d'une cavalerie de poney-club, il avait notamment fait un peu de CCE.
Après une frayeur en balade, Suzanne m'a contactée : Un jour, très fatiguée, elle est tombée et Fédor s'est enfuit. Elle faisait également face à un problème de gestion de la vitesse au galop et à quelques bons de joie.
Encore une fois le matériel a son importance : Sa selle Western nouvellement acquise était bien trop grande pour elle mais surtout pour Fédor qui était gêné dans son arrière main. Elle l'a échangée pour une taille plus petite et a solutionné en partie son problème de ruades.
Nous avons travaillé avec Suzanne dans un espace enherbé pour rectifier sa position : épaules en avant, mains trop dures, jambes qui remontent...Ses craintes de tomber se transmettaient à Fédor qui n'arrivait pas à faire confiance à sa cavalière et se retrouvait frustré de ne pas pouvoir avancer.
Après quelques leçons, Suzanne est repartie en balade avec son cheval, mais toujours accompagnée.
Liliane et Amour : Je donne ponctuellement des séances d'équitation à Liliane dans sa petite carrière aménagée, à raison de une ou deux séances par mois. Amour est une trotteuse réformée des courses qui se contracte très vite dans son dos et se durcit dans la bouche : Liliane a parfois du mal a avoir des allures calmes et souples notamment en extérieur. Nous travaillons à chaque séance sur un objectif particulier : l'impulsion, l'amplitude, les transitions, l'incurvation... et Liliane reprend ensuite les exercices et mes directives seule, entre deux séances.
Jacques, Fantaisie et Éclipse : Jacques m'a confiée pour un mois au débourrage ses 2 juments demi-trait au Haras du Sottier (Poule-les-Echarmeaux) car il ne possédait pas d'infrastructures pour le faire en toute sécurité. De plus, les deux pouliches avaient été très peu manipulées - l'une d'entre elles n'avait notamment jamais été licolée - et étaient plus ou moins inséparables.
Elles sont maintenant de retour chez elles depuis 5 mois et j'interviens à domicile à raison de 2 à 4 fois par mois pour continuer leur dressage et passer la main à leur propriétaire : travail à la longe, travail monté (la belle pelouse de Jacques fait office de carrière), sorties en extérieur accompagnée de Jacques en vélo pour qu'il suive leur évolution et par la même occasion les habituer aux cyclistes.
L'étape suivante sera de travailler à pied ou monté les deux juments en même temps afin qu'elles apprennent à rester concentrées sur leur cavalier sans se préoccuper de l'autre ; puis de remettre Jacques, à cheval (cours d'équitation au Poney-club du Sottier) qui n'a montré qu'à cru et dans sa "jeunesse".
Le projet de Jacques est de pouvoir, d'ici quelques années, partir en balade avec son petit-fils...
